L'artiste suisse

À la découverte d’artistes locaux.

Stephan Eicher: double dose de fun

On ne présente plus Stephan Eicher, monument de la scène musicale suisse. Depuis 40 ans, il nous transmet sa musique à travers des interprétations, il faut l’avouer parfois un peu farfelues, mais toujours réussies. 

Après être venu à Paléo en 2016 accompagné d’une troupe d’automates qui jouaient avec lui, il revient cette fois avec Traktorkestar, un ensemble de cuivres et de percussions avec qui il partage la scène. 

Et le moins qu’on puisse dire c’est que la fête était au rendez-vous. Malgré une météo peu clémente, et en profitant de ceux qui furent finalement les derniers rayons de soleil de la soirée, le bernois et ses acolytes nous ont fourni un spectacle très dansant. L’ajout des cuivres pour reprendre ses plus grands tubes est donc un paris gagné. 

Très joueur sur scène et n’hésitant pas à mettre en avant un par un les musiciens qui l’accompagnent, Stephan Eicher a fourni une prestation de qualité avec ses plus grands succès comme “Déjeuner en paix” reprise en chœur par le public ou encore “Combien de temps” qui a réchauffé une foule peut-être un peu refroidie par le temps pluvieux.

Après 14 albums et presque 40 ans de carrière, et malgré quelques problèmes de santé (et ses 59 ans, il ne faut pas oublier), Stephan Eicher n’hésite pas à expérimenter musicalement en trouvant toujours des nouvelles formes d’expression musicale, comme en témoigne cette nouvelle tournée avec Traktorkestar. Même s’il n’a plus la même fougue que ses jeunes années, on a bien vu que l’artiste a pris énormément de plaisir à être sur scène, et sa performance fut un franc succès.

Qui plus est, pour remplacer Shaka Ponk dont la chanteuse a dû déclarer forfait suite à une extinction de voix, le bernois est remonté une autre fois sur scène à minuit, accompagné de bon nombre d’autres artistes ayant joué ce soir, pour une sorte de best-of de la soirée. 

Malgré une foule un peu réduite à cause de la pluie, cette deuxième performance a aussi été un succès, peut-être même plus que la première. En tout cas, chapeau l’artiste!

L’Ego de Danitsa, malgré son succès, ne la surplombe pas!

Hier, à l’ombre d’une chaleur accablante, Danitsa s’est produite en showcase privé au Cosmo, pour le plus grand plaisir des membres du staff, avant de prendre d’assaut la scène du Club Tent aujourd’hui à 16h30! Si vous êtes de fidèles “Bananien-ne-s”, vous l’avez sûrement découverte lors de son passage dans notre émission spéciale Balélec. Si vous êtes de simples étudiants fêtards, vous l’avez peut-être écoutée sur différentes scènes de festival, comme Balélec ou Frauenfeld. Et si vous ne la connaissez toujours pas, vous pourrez la découvrir aujourd’hui à 16h30 au Paléo. En bref, si tu aimes le hiphop et la RnB moderne, tes oreilles devraient se tourner sur Danitsa. Elle devient une figure incontournable de la scène urbaine suisse, et commence à s’exporter chez nos pays voisins. Avec une tournée de festival bien remplie cette année, elle continue de défendre son premier album “Ego” au mieux. Entourée de son petit frère Mr. Pops et de son DJ Master ONI,  je sens qu’elle va continuer d’enflammer chaque scène qu’elle foulera. On pourrait croire que pour un showcase, l’artiste veuille se préserver, et donc ne pas donner le maximum; ce n’était pas le cas de Danitsa. Elle n’a aucunement retenu ses coups, même devant une petite foule assise, ses deux acolytes non plus d’ailleurs. Mr. Pops assure les arrières de sa sœur aînée, avec des back un peu à la manière des XTRM Boyz, Di-Meh, Slimka et Makala (qui seront eux aussi en concert au Club Tent aujourd’hui dès 22h45). Le plus surprenant dans ce show, c’est que Danitsa passe du feu à la glace. Tantôt elle lâche une note qui... lire plus

Crimer, la présence scénique à son paroxysme

Le groupe zurichois Crimer se produisait sous le club tent en ce premier jour de Paléo 2018, il a pu à la fois faire danser et faire sourire les festivaliers qui devaient se mettre dans le bain de cette 43ème édition. C’est particulier, Crimer. Non pas tant musicalement, leur pop planante au synthé dont se démarque la voix grave et vibrante du chanteur a quelque chose de l’ordre de la new wave perdue des 80s, surtout si on les associe à Depeche mode, qui investissait la grande scène quelques minutes après les trois compères zurichois, et avec lesquels la parenté et l’inspiration musicale sont indéniables. Mais scéniquement, le leader du groupe semblait vivre sa musique au plus profond de son être, invitant par mimétisme à danser avec lui, à se démembrer pour se laisser porter. Mais si certains dans le public se sont sentis poussés par la vague d’énergie du leader du groupe, la prestation en aura certainement amusé plus d’un, au vu de l’esprit bon enfant qui régnait dans le public. Entre pas de danse inattendus, yeux du chanteur masqués par sa tignasse et visibles seulement après 3 morceaux, et autres membres du groupe moins enclins à se trémousser, concentrés sur leur musique mais parfois pris d’une fièvre dansante lorsque le personnage principal de ce show les y invitait en les dévorant du regard ou par ses contacts sensuels et complices. Chacun aura eu de quoi sourire durant ce spectacle, mais impossible, après les premiers étonnements passés, de ne pas se prendre (au moins un peu), au jeu, enjoint par le chanteur, savant harangueur de foules et communicateur hors-pair... lire plus

La marque de fabrique Kelly

Mark Kelly, aussi appelé “The Hairy One” ou “Le Chevelu” en français, a réchauffé le coin presse lors de son showcase, on se réjouit de voir son concert à plus grande échelle ce vendredi soir à 22h30 au Club Tent.

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Len Sander électrise le Club Tent

Hier soir, le Club Tent accueillait son premier artiste sous le coup des 16h30 pour une soirée riche en musique et en émotions. Il s’agissait de Len Sander, groupe originaire de Zürich. Au total, 6 membres ont fait vibrer la grande tente nyonnaise: une chanteuse, une guitare, un synthé, un percussionniste et deux batteries (dont une électronique). Avec des sonorités à cheval entre Purity Ring, Jagwar Ma, Foals, M83 et Little Dragon, Len Sander ne se laisse que difficilement mettre dans une case précise. Ou comme le dit si bien le descriptif de Paléo, “entre pop spatiale et électro miroitante, Len Sander compose de la poésie en mouvement, une ode à la souffrance des cœurs brisés”. On pourrait tenter de définir le style du groupe comme une sorte de pop électrique teintée d’un léger psychédélisme atmosphérique aux douces nappes vaporeuses, toujours avec un son très propre et des kicks calés à la perfection. Jargon de mélomane à part, disons simplement que les basses ronronnantes et les percussions énergiques venaient rythmer à la perfection la voix envoûtante de la chanteuse Blanka Inaueu. Entre transe semi-consciente et envolées lyriques tout en maîtrise, elle a réussi avec brio à transporter le public dans une autre dimension au tout début des festivités, alors que les premiers fûts venaient à peine d’être percés et la foule avait à peine eu le temps de prendre ses quartiers sur l’Asse. Point regrettable dans le même temps, l’audience clairsemée rendait difficilement honneur à la prestation intimiste mais néanmoins dansante livrée par Len Sander. Trop tôt peut-être pour une musique de cette qualité. Pourtant, ce concert aux allures... lire plus

Alice Roosevelt, nyonnais, ni niais

Le premier jour de la quarante-deuxième édition de ce grand festival qu’est Paléo se termine. Et il est de bon ton de se rappeler que ce n’est pas toujours par-delà les frontières que les talents se cueillent. Parfois, même pas besoin de dépasser la barrière du canton. C’est du moins avec ce postulat que s’est déroulé à l’espace presse le tout premier concert de cette semaine, avec un produit bien d’chez nous, Alice Roosevelt. Timidité ? Un showcase minimaliste, avec juste ce qu’il faut de place pour se produire avec quatre “morceaux choisis”, voici ce que le groupe nyonnais Alice Roosevelt aura proposé à un panel de journalistes et autres curieux au bar de l’espace presse du festival. Autoproclamé pop-rock éthéré, c’est en effet un rock aérien qui sort des deux guitares et une basse de ces jeunes hommes, bien vite complété par la voix du chanteur. Envolées dans les morceaux et effets de pédale avec une touchante note de retenue auront suffit à mouvoir le petit public présent, visiblement conquis. Environ une demi-heure de spectacle plus tard, voici que le lead temporise, en invitant les plus intéressés à venir au vrai concert se déroulant quelques trois heures plus tard. Le masque tombe Et voici que les quelques trois heures plus tard ne sont plus. Sur la scène du Club Tent, le groupe se lance. Le public, présent, répond sans fioriture à l’énergie dégagée par le groupe, bridée en effet par le peu d’espace mis à disposition. À un show d’une durée doublée se rajoute une prise de position sur la scène et la complicité entre les membres semble là.... lire plus

Stéphanie Blanchoud

En ce dernier début d’après-midi à Paléo, Stéphanie Blanchoud se produisait au Club Tent à 15:45. Cette jeune artiste suisse-belge nous jouait les titres de son deuxième album « Les beaux jours » sorti en novembre 2015 dans notre petit pays. Un style pop/folk se démarquant par ses petits effets de voix et de son timbre très féminin, pouvant faire, vite fait, penser à celui de Zaz. Évidemment, l’accompagnement a joué un rôle essentielle composé de guitare électrique, de batterie, de sa guitare folk et de vrais arrangements de basse ou de violoncelle. A noter que de tels arrangement de basse ne sont pas présents chez tous les groupes. À part quelques reprises, dont « Oops I did it again » de Britney Spears, qui a été magnifiquement bien interprété, Stéphanie chante ses propres textes poétiques français. Si tout cela n’a pas réussi à vous convaincre que cette artiste est définitivement une étoile montante, voici quelques détails en plus pour vous montrer sa polyvalence. Avec un premier prix d’Art Dramatique, elle a déjà joué dans de nombreux théâtres belges. Elle a même déjà créé quatre spectacles et en a adaptés plusieurs autres. Aussi, au cinéma, elle est nominée en 2011 comme meilleur espoir aux Magritte du Cinéma Belge pour son rôle dans « La Régate » et tient le rôle principale dans la série « Ennemi Public » diffusé à partir de fin mai 2016 en Belgique. Pour revenir à la musique, elle a fait quelques premières parties prestigieuses telles Charles Aznavour, William Sheller et Yodelice. Le clip du premier single « Décor » de son dernier album en duo avec Daan a été réalisé par Ursula Meier et... lire plus

The Animen

Samedi soir, 23h00, un quatuor genevois est monté sur scène. Des riffs électriques on envahi la scène du Club Tent. Le public, étonnement nombreux, sautait dans tous les sens. The Animen sont à Paléo, et ce n’est pas une simple représentation musicale.

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Jamais Two sans trois

Ils étaient réunis dès 22h45 sur la scène du Club Tent, le troisième jour du Paléo, à savoir le jeudi 21 juillet, pour un concert de plus d’une heure, débordant allègrement sur l’ouverture du concert de Massive Attack.

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Egopusher en showcase !

Les Egopusher ont mis le feu à la Club Tent ce mercredi soir. Mais avant ce live, le groupe zurichois s’est produit en showcase exclusif pour la presse. Nous avons pu admirer un spectacle privilégié et en avant-première. C’est au Cosmo, près de l’espace presse que nous avons pu profiter d’un moment aussi intime que jouissif. Les Egopusher nous ont offert une performance exceptionnelle pendant 30 minutes, où le public a eu la chance de découvrir ce groupe de près. Originaires de Zurich, Tobias Preisig et Alessandro Giannelli sont basés aujourd’hui à Berlin. Les sonorités qu’ils proposent sont comparables à un style d’electro-rock, avec une douce (ou pas) pointe de violon qui fait voyager l’auditeur. Dans un genre très électro, les deux jeunes ont frotté le violon et démonté la batterie pour un son très original qui se prêtait très bien à l’ambiance de ce Paléo. En commençant avec des morceaux “timides”, le groupe a su faire monter la tension jusqu’au point où, lorsque les basses sont parties, le public a pu prendre son pied. Lorsque le violoniste s’est mis à gratter (littéralement) son instrument, le batteur a alors déchaîné ses bras pour rendre le moment encore plus épique. Suite aux applaudissements massifs du public restreint, le groupe s’est ensuite produit au Club Tent, où le show ne fût que meilleure grâce à des spectateurs déchaînés. Egopusher, un groupe qui fera surement parler de lui à l’avenir, à découvrir sur iTunes et dans tous les clubs... lire plus