Petit détour par le Club Tent pour un voyage éphémère en mélancolie.

Il est environ 17h00, le premier concert de mon 7ème Paléo. Tout démarre en douceur, Jérémie c’est un peu cette hôtesse de l’air bienveillante. Il mettra tout en oeuvre pour te faire vivre un agréable voyage. Destination? Le paradis terrestre qu’est la plaine de l’Asse. Le Paléo où toutes nos différences s’effacent ou, au contraire, s’unissent autour de dame Musique.

Mais un tel envol se prépare, Jérémie t’emmène, te berce, susurre la bonne voie à prendre.

Jérémie Kisling c’est l’homme qui murmure à l’oreille des festivaliers. Son dernier album, “Malhabiles”, est un carrefour des émotions humaines. De la morosité à l’exaltation, en passant par l’absurde. Ce fut un bon premier concert. Fermez les yeux, l’artiste s’occupe du reste.

Toutefois, gardons notre esprit critique aiguisé. Il n’est guère utile ici de se lancer dans une dithyrambe contre-productive. Ce fut un moment de pleine douceur, mais trop de douceur tue la douceur.

Au Paléo, on ne cherche pas à voler en business class avec petits fours et champage. Ce n’est pas l’esprit cultivé ces 41 dernières années. On cherche le frisson. On part à la quête du concert qui va nous transcender. On est ici pour un vrai saut à l’élastique. Jérémie c’est la sécurité, vient le moment où il faut s’en détacher.

 

Crédits photo: RTS

Sois le premier à partager :