Quelle rencontre, quel homme, et surtout, quel artiste. Le beau, le charmant, l’envoûtant Asaf Avidan nous a accordé quelques minutes de son temps avant son concert au Lab vendredi 17 juillet. C’est en toute simplicité qu’il nous parle tout d’abord de ses influences musicales. Son style serait un mélange de tout ce qu’il aime sans pour autant choisir un genre plus qu’un autre. Il aspire à la poésie, à la possibilité de combiner écriture, mots, paroles et chansons. Pendant ce temps, nous buvons ses paroles et souhaitons que cette interview ne s’arrête jamais.
Tandis qu’il avait commencé dans le cinéma d’animation, Asaf Avidan se redirige finalement vers la musique. Nous lui avons alors demandé ce que la musique lui permet de faire qu’il ne pourrait pas faire autrement. Il n’hésite pas une seconde et parle d’être dans l’instant. Le processus créatif entre une idée initiale et un produit fini est bien trop long en cinéma d’animation selon lui. En revanche, il peut saisir sa guitare après une rupture, gratter trois accords, vider ses poumons et immédiatement transmettre une émotion à travers son corps: “It’s amazing to feel and hear something that was lock inside coming out to life”.
Enfin, en quittant son groupe The Mojos, Asaf Avidan éprouvait le besoin de se définir musicalement parlant. Sur son premier album solo, il a passé des heures à choisir le moindre son de batterie pour créer un style new age folk. Rien à voir avec son processus créatif pour “Gold Shadow”. Avec ce deuxième opus solo, Asaf a enfin compris que ce qui le définit comme artiste c’est justement son manque de définition. L’élément déclencheur pour ce projet a malheureusement été la deuxième grosse rupture de sa vie. D’une certaine façon, c’est en écrivant qu’il a réussi à accepter ce qu’il était en train de vivre. On espère simplement qu’une troisième rupture déchirante ne sera pas nécessaire pour continuer à profiter du talent d’Asaf Avidan.
Ecoutez l’entrevue réalisée en anglais ci-dessous ainsi que le défi lancé par Joseph et Anna Chedid.