Alice Roosevelt, nyonnais, ni niais

Alice Roosevelt, nyonnais, ni niais

Le premier jour de la quarante-deuxième édition de ce grand festival qu’est Paléo se termine. Et il est de bon ton de se rappeler que ce n’est pas toujours par-delà les frontières que les talents se cueillent. Parfois, même pas besoin de dépasser la barrière du canton. C’est du moins avec ce postulat que s’est déroulé à l’espace presse le tout premier concert de cette semaine, avec un produit bien d’chez nous, Alice Roosevelt. Timidité ? Un showcase minimaliste, avec juste ce qu’il faut de place pour se produire avec quatre “morceaux choisis”, voici ce que le groupe nyonnais Alice Roosevelt aura proposé à un panel de journalistes et autres curieux au bar de l’espace presse du festival. Autoproclamé pop-rock éthéré, c’est en effet un rock aérien qui sort des deux guitares et une basse de ces jeunes hommes, bien vite complété par la voix du chanteur. Envolées dans les morceaux et effets de pédale avec une touchante note de retenue auront suffit à mouvoir le petit public présent, visiblement conquis. Environ une demi-heure de spectacle plus tard, voici que le lead temporise, en invitant les plus intéressés à venir au vrai concert se déroulant quelques trois heures plus tard. Le masque tombe Et voici que les quelques trois heures plus tard ne sont plus. Sur la scène du Club Tent, le groupe se lance. Le public, présent, répond sans fioriture à l’énergie dégagée par le groupe, bridée en effet par le peu d’espace mis à disposition. À un show d’une durée doublée se rajoute une prise de position sur la scène et la complicité entre les membres semble là....
Foals, en attendant la foudre

Foals, en attendant la foudre

Pour ce premier soir de la quarante-deuxième édition du Paléo Festival, c’est le groupe britannique Foals qui verra le soleil se coucher depuis la grande scène. Attentes d’un concert qui s’annonce foudroyant. “You don’t have my number” Foals, c’est l’histoire de cinq types qui ont voulu sortir de l’image du parfait étudiant d’Oxford, et qui, loin de devenir une pâle caricature de bad boys tatoués, ont su croître en intensité dans leurs compositions. Apparus dès leurs débuts dans les séries UK adolescentes (Skins, Misfits), Foals se fait une place dans la culture britannique. Les rockers gagnent surtout en notoriété en 2008, alors que le chanteur et guitariste, Yannis Philippakis est classé 27e dans le classement des personnalités les plus cool par le magazine New Musical Express. S’en suit l’album Holy Fire en 2013, dont la chanson My Number atteindra la deuxième place des classements musicaux britanniques. “When I see a man I see a lion” Bien plus abouti que leurs premiers opus, l’album What went down, sorti en 2015, rend le groupe d’Oxford encore plus intéressant. Entre morceaux très sombres, presque metal et boules d’énergie beaucoup plus pop, cet album révèle Foals, dans toute sa splendeur. Et le chanteur, Yannis Philippakis l’affirme, dans une interview donnée aux Inrocks en 2015: “J’ai découvert que ma voix pouvait structurer, mener une chanson, qu’on n’avait pas à se concentrer comme des fous sur les instrumentations en faisant de mon chant un élément secondaire.” Une prise de conscience, et de confiance pour les Anglais. Un album audacieux et animal selon les termes du chanteur. Un concert qui n’aura certainement rien à envier à celui, très...