Hier soir sur la scène des arches a eu lieu le concert le plus rock de la soirée d’ouverture avec une surprenante musicienne australienne: Courtney Barnett.
Courtney Barnett est née à Melbourne en 1988. Dès son plus jeune âge, elle écoute Nirvana et elle est ainsi naturellement attirée par la musique, fortement influencée par la culture grunge et punk. A ce titre, il n’est pas erroné de qualifier sa musique de Post Punk, avec des sonorités très proches de Sonic Youth et dans une certaine mesure de Nirvana, alors que d’autres parlent de pop garage contemplative, ou encore du rock polymorphe. Les influences de la chanteuse sont trop claires pour qualifier vaguement sa musique. Toute vêtue de noir, les cheveux tombant sur le visage, guitare tenue à gauche comme un certain Kurt Kobain, les influences sont évidentes. Ceci-dit, il est bien vrai que la musique de Courtney Barnett est subtile, variée avec autant de titres très rock et énergiques, à la hauteur du punk, et des ballades à la fois légères, mélancoliques et envoutantes.
Du point de vue purement guitaristique, Courntey Barnett est armée de plusieurs Fender (comme nombre de grands artistes) et elle démontre tout son talent avec un jeu assez particulier, puisqu’elle joue beaucoup en technique de picking, en venant directement taper ou tirer sur les cordes avec ses doigts.
En plus d’être une artiste douée et bien plus que prometteuse, Courtney Barnett est aussi indépendante puisqu’elle a fondé son propre label, milk records, sur lequel elle a enregistré, tout comme d’autres musiciens et musiciennes de son entourage, son premier album intitulé Sometimes I sit and Think and sometimes I just sit. Joli programme donc pour une artiste qui a décidément tout d’une grande. De plus, la musicienne s’est dévoilée au grand public d’une manière peu répandue aujourd’hui, mais qui a toujours été un gage de qualité pour les artistes. Elle a tout d’abord joué dans des bars, chez elle en Australie pour finalement être citée, dès la sortie de son album, dans des magazines comme Rolling Stone et s’est fait repérée par des disquaires qui se sont occupés de lui faire une promotion internationale. Une ascension à l’ancienne sans buzz sur les réseaux sociaux. Aurions-nous trouver la nouvelle Patti Smith ? Sa prestation hier soir laisser envisager le meilleur pour la jeune femme. Entre envolées dissonantes et riff contagieux, l’Australienne a prouvé que le rock n’est pas mort et qu’il n’appartient qu’à la jeunesse de lui donner ses lettres de noblesse.