Le groupe Panteón Rococó s’est produit jeudi sur la scène du Dôme, au Village du Monde. Il a enflammé le public par son énergie et ses idéaux communicatifs.
De l’énergie à la pelle
Jeudi soir, sur le coup de 22h45, c’est une dizaine de musiciens qui se sont tranquillement installés sur la scène du Dôme devant une assemblée jusque là peu présente. Jusque là, car dès les premières notes des divers instruments à leur disposition, ce calme apparent a laissé place à une tempête, un déchaînement d’énergie de la part de chaque membre du groupe, ce qui a vite attiré divers aficionados prêts à se déchaîner devant la scène, sur ce que Paléo nomme de la “ska-punk zapatiste”.
Une section cuivres d’un côté, de l’autre une guitare électrique et une basse, au second plan un rang de percussionnistes, et au centre, un chanteur s’époumonant en espagnol pour se faire sa place. Un véritable gang de mexicains, armés de leurs instruments, prêts à nous faire danser, sauter, chanter… et pogoter.
Une musique pour rassembler
Sans parler un mot de français, le chanteur fait bouger, crier, chanter son public de façon de plus en plus précise et politisée. Entre deux chansons d’amour, faisant lever le poing à l’assemblée, il chante la resistancia contre le gouvernement, puis contre le racisme, demandant de tirer des doigts d’honneur à un certain… Donald Trump, qui prévoit la construction d’un certain mur aux frais du Mexique.
Un message? Rassembler! Que ce soit pendant un pogo (qui peut sembler violent, mais où la convivialité règne en maître), ou en montant les parties gauche et droite du public l’une contre l’autre (les faisant se huer mutuellement) pour ensuite demander à la partie de droite de se déplacer vers la gauche pour ne faire enfin qu’un, pour être unis dans le même cri, le même geste.
Un concert et un groupe passablement engagé donc, qui déploie une énergie folle pour se faire entendre au-delà du Mexique, où leur renommée est déjà acquise.
Crédits photo: panteonroccoco.com