par Diane Schaefer | Juil 16, 2015 |
Après 7 ans de séparation, j’ai retrouvé jeudi soir avec bonheur la rockeuse Evelinn Trouble. En 2008, avec son hit Third Change Back tiré de son EP Arbitrary Act, Evelinn Trouble sur les planches du Romandie ressemblait à une ado qui avait des trucs à crier. Depuis, trois albums sont passés par là et la Zurichoise-devenue-Londonienne a bien changé. En interview on rencontre une femme rigolote, qui sait de quoi elle parle mais ne se prend pas le chou. Plus tard sur scène c’est en pyjama-squelette-mais-on-voit-son-soutif, les cheveux peroxydés et les yeux cernés de (beaucoup) de noir qu’on la retrouve. Elle ressemble un peu à la Lady Gaga de Poker Face en mode destroy rockeuse. On aime. Elle est accompagnée par un batteur énergique, un bassiste chevelu et un claviste en pantalon moulant en écailles de lézard doré. Le son se fait très organique, très chaud. Les titres sont bien construits et alternent des ambiances bien différentes qui s’équilibrent. Elle s’amuse. Sa voix est tantôt majestueuse, tantôt criarde, toujours mature, recherchée et surtout elle vient d’en bas, là tout en bas, d’où la musique prend ses racines. Un mot peut-être sur le public de la rock cave : assez éclectique, de tout âge, et plutôt motivé. Tant mieux ! En attendant son prochain album qui sortira en septembre, tendez l’oreille vers son interview menée en backstage de la Rock Cave. ...
par Marion Malique | Juil 16, 2015 |
Ancien étudiant en musicologie, le festival le présente comme un véritable “maestro”. Fakear nous explique qu’il n’avait pas d’excuse puisque ses parents sont tous les deux professeurs de musique. Le jeune français donnait d’ailleurs un workshop sur les machines et les instruments au Petit Palais avant son concert au Lab hier. Fakear nous explique la vision qu’on a des artistes de musique électronique en France de nos jours. On les classe dans des cases, soit DJ de “club” soit artiste complet et plus populaire, comme C2C. Ce qu’il cherche à faire c’est le pont entre ces deux catégories. A la fois une carrière un peu pop mais avec des influences variées et en réussissant à faire danser le public également. Il nous parle aussi des trois configurations possibles de Fakear sur scène: un simple DJ set, où il se contente, et je cite, “de passer des morceaux en buvant des bières”, soit solo, comme hier soir au Lab, où il fait toute la scénographie en live, ou bien il joue tout avec ses musiciens. On retiendra que le Lab était plein à craquer hier dès le premier concert de la soirée, soit Fakear. Même le podium pro était bien rempli. Nous avons même eu le droit à un magnifique duo final entre Fakear et Rae Morris pour clôturer la soirée en beauté. Les journalistes sont restés tout le concert et ont écouté attentivement le jeune talent. Sans râler, sans papoter, bel exploit! Pour bien terminer l’interview, Fakear a accepté de relever le défi lancé par Salut C’est Cool, appeler un de ses proches et lui demander de raconter son dernier rêve. Bien évidemment...
par Antonin Python | Juil 15, 2015 |
Ecoutez l’interview de Stu Mackenzie, un artiste tout doux en interview mais qui a amené dans ses valises d’Australie un garage rock psyché bien sale, facile et sans prétention – selon ses propres mots – sinon celle de s’éclater comme il se doit avec le public de la Rock Cave, lieu qui semble taillé sur mesure pour ce groupe déjanté. Stu, le leader des King Gizzard and the Lizard Wizard, est une sorte de docteur Jekyll tout calme et poli en interview – il demande chaque fois la permission de raconter quelques anecdotes un peu dégueu – qui se transforme en Mister Hyde lorsqu’il monte sur scène, transcendé par sa musique et les riffs sous acide des guitares du groupe (d’ailleurs sous acide aussi, probablement). ...
par Marion Malique | Juil 15, 2015 |
Jeunes, plein d’énergie, de talent et d’ambition, les toulousains de Kid Wise nous ont bluffé au Lab lundi soir. En pleine montée, ils font partie de ces groupes que l’on pourra se vanter d’avoir vu “avant”. Leur place en première partie de Foals au Montreux Jazz Festival ils l’ont bien méritée puisque Mathieu Monnier les place même dans son top 3 des découvertes à faire cette année au Lab. Passionnés, aimant la musique plus que la célébrité, la scène plus que les interviews, les membres de Kid Wise ont su profiter au maximum de leur soirée en Suisse. Après une heure de show intense, c’est aux côtés du groupe Salut C’est Cool qu’ils sont venus danser durant l’Aftershow au Lab. Un chanteur complètement déjanté qui écrit des textes magnifiques en anglais en attendant de se sentir prêt à écrire en français, un batteur qui fait la sécurité pendant les concerts de ses potes, un bassiste qui hésite à se lancer dans le public, une bande de potes avant tout, c’est aussi ça Kid Wise. ...
par Anna Mirkovitch | Juil 14, 2015 |
Pour le premier jour de cette deuxième semaine du Montreux Jazz, on a rencontré le groupe suisse Widdershins juste avant leur concert à la Rock Cave. Supposés être en phase d’écriture pour leur troisième album, ils ont fait un écart à leur programme pour venir jouer à Montreux, seul festival suisse ou presque où ils n’étaient encore pas venu se produire. Car oui Widdershins monte, et ce un peu partout, ils ont eu la chance de jouer à peu près partout où ils voulaient, à quelques exceptions près. Donc pour la suite ce n’est rien de moins qu’une tournée européenne que le groupe prévoit. Ils nous ont expliqué comment on arrive, en partant de Rolle ou Yverdon, à aller jouer partout en Europe voir au-delà. Mais pour partir, il faut d’abord écrire ce troisième album en intégrant l’énergie du nouveau bassiste du groupe, Tom. De fait, c’est un travail de reconstruction que le groupe opère actuellement afin de se trouver et de s’accorder musicalement pour continuer à nous produire un son original car ils savent le faire, ils nous l’ont superbement démontré à la Rock Cave ce lundi. ...