Tulegur: un retour aux sources … passant par la Mongolie

Tout festivalier se rendant au village du monde s’attend inévitablement à quelques sonorités différentes des habituelles chansons pop qui tournent en boucle sur les ondes. C’est d’ailleurs là que réside tout le charme de ce fameux village du monde, si cher au Paléo festival. Lorsque je me suis rendu sous le dôme avec l’objectif d’observer d’un peu plus près un groupe du nom de Tulegur, je me suis mis dans de bonnes conditions, faisant preuve de curiosité face à ce duo. En effet, je savais pertinemment que je me lançais dans une drôle d’expérimentation jamais vécue jusque là. Mais peu importe, c’est aussi par là qu’opère le charme de Paléo ! Mon intérêt pour ce concert allait toutefois grandir de plus en plus, car quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’appris, en effectuant quelques recherches, que Tulegur, groupe d’origine mongole, se définissait comme un groupe de “nomad rock”ou de “grunge mongol”. Je me réjouissais dès lors de l’entrée en scène de Gangzi, c’est le nom du chanteur et guitariste, ainsi que de son acolyte Zangcan. Et je ne fus pas déçu. Le plus souvent équipés d’une guitare folk et d’un cajon, habillés à la fois dans une tenue traditionnelle et moderne, les deux compères m’ont vite séduit. Le show commence de manière fort entraînante. Les riffs et le rythme n’ont rien à envier au blues ou au folk et ils se rapprochent parfois même de la country. Imaginez un Bruce Springsteen ou un Johnny Cash sur scène (certaines mimiques de Gangzi rappellent d’ailleurs ces deux figures) chantant en mongol. Lorsque le tempo se fait plus lent, on pourrait...