Interview de Phanee de Pool

Aujourd’hui on a eu la chance de rencontrer Phanee de Pool, une des chanteuses romandes les plus en vue du moment. Elle s’est produite deux fois ce dimanche au Paléo, la première au club-tent et la seconde en concert sauvage au quartier de la terrasse, deux concerts très différents mais deux succès et surtout deux bonnes expériences nous confirme-t-elle.   La slapeuse (contraction de slam et rap) joue beaucoup avec un “looper”, cela lui permet d’enregistrer une boucle sonore et de la passer en continu. “Cela vient à la base d’une nécessité” nous confie-t-elle, quand elle a débuté elle n’avait pas la possibilité de jouer avec des musiciens et le “looper” lui permettait de jouer seule. Nous lui demandons si ça lui est déjà arrivé de passer une boucle sonore en concert qui n’est pas bonne et de s’en rendre trop tard, elle rigole, “Ça arrive presque tout le temps, aujourd’hui par exemple il y avait deux coquilles”. Elle nous explique que c’est toujours rattrapable en live et que si la boucle est trop mauvaise, elle s’en rend compte directement et l’enregistre à nouveau.   Outre le “slap” une chose qui frappe dans son concert c’est l’interaction fréquente avec des vidéos diffusées sur un écran à côté d’elle. Elle nous explique que cela lui permet de la rassurer “je sais qu’il y a ma lampe et mon écran, je peux créer mon cocon avec ça”. Paléo a aussi été l’occasion pour elle de profiter d’un bain de foule dans un club-tent enthousiasmé. Elle nous confie que la spontanéité d’un acte comme se faire porter par la foule est impossible, elle...

Le Winston Band

Si la tête d’affiche du Dôme de dimanche était incontestablement Cœur de Pirate, à 19h30 c’était le Winston Band qui occupait la scène, ou plutôt devrais-je dire qui ont enflammé la scène.  Tout d’abord laissez moi vous décrire ce qu’on pouvait voir : un bassiste, un guitariste, un batteur, un accordéoniste et un ??? (il avait une plaque en métal sur son torse sur laquelle il faisait des percussions avec ce qui ressemblait fort à deux décapsuleurs). Les cinq vêtus d’un T-shirt rouge avec une tête de chat, qui d’ailleurs était aussi sous forme de bannière à l’arrière scène. Sur la tête du félin était inscrit “Rip 2017-2018”. Autant dire que ça avait de quoi en surprendre plus d’un. Quant à leur musique, c’est un mélange de folk québécoise et de musique des Créoles de Louisiane. On se déhanche donc sur des musiques endiablées aux sonorité blues et électriques.  S’il est peu probable que les spectateurs connaissaient préalablement leurs chansons ce n’est pas pour autant qu’ils ne donnent pas de la voix. Pendant que l’accordéoniste et aussi chanteur fait vibrer la foule, le bassiste se déhanche avec un style incontestable, tout comme sa barbe d’ailleurs. Le Dôme était quasiment plein mais les spectateurs profitent de la faible densité sous la tente pour danser et se laisser emporter par ses sonorités enthousiasmantes.  Le concert approche de son terme mais après trois phrases un peu naïve sur l’état de la planète le bassiste annonce que pour la sauver il faudra “manger des grillons” et la musique démarre. Toute la foule scande “grillons” avec le chanteur et pendant ce temps quelqu’un déambule...

Vladimir Spoutnik dans “Bingo-Karaokéké”

J’ai fait un tour dans l’endroit le plus sous-estimé de tout Paléo, j’ai nommé la Ruche ! Bon déjà il y a un laveur de main à l’entrée (qui lave que les mains propres) et ils vendent de la bière au miel, mais surtout il y a Vladimir Spoutnik !  Le concept est simple c’est un bingo, sauf que quand vous gagnez pour pouvoir recevoir votre lot, vous devez venir chanter devant toute la foule une chanson qui vous plaît dans une liste. De “l’envie” de Johnny en passant par femme libérée le public montre tout son talent, un moment en suspens, en marge des grosses...