Flume au Montreux Jazz

Flume au Montreux Jazz

  Pour son demi-siècle d’existence, le Montreux Jazz Festival a ajouté un artiste sur la scène du LAB, présentant ainsi non pas deux mais trois artistes au public la plupart des soirs. Dimanche 3 juillet se produisaient respectivement Petit Biscuit, Mura Massa et Flume. L’appréciation des concerts et l’ambiance de la salle n’ont fait qu’augmenter au fur et à mesure de la soirée. Premières parties Les festivités ont été ouvertes par le jeune Petit Biscuit, qui malgré tout son entrain sur ses platines a eu de la peine enflammer la salle. Peut-être à cause de sa musique sans paroles (seulement quelques sons de voix humaine sur certaines). Il n’a pas tout à fait réussi à mettre en avant sa musique et à l’adapter pour un concert. Néanmoins ses morceaux moins « electro-chill » laissent présager une ambiance plus entrainante pour la continuation de sa carrière.Vous pouvez vous faire une idée de l’univers de cet artiste en allant voir un extrait de son concert. Mura Masa a pu, lui compter sur le charisme et la voix de sa chanteuse pour compléter sa performance et mettre l’ambiance. Le concert aurait été bien plus long avec seulement un chanteur à la voix auto-tunée.   Flume, la force tranquille venue d’Australie Puis est arrivé l’artiste tant attendu pour la plupart du public, Flume, qui n’a pas fait les choses à moitié : il s’est équipé d’un carré magique avec du verre transparent et des jeux de lumière derrière et sur la scène, pour accompagner et donner vie à sa performance musicale, rien que ça ! L’artiste, qui était là pour présenter son nouvel album Skin, sorti le 27...
Yael Naim

Yael Naim

Pour bien terminer le festival, Yael Naim était de retour sur la Grande Scène du Paléo. L’artiste franco-israélienne a fait voyager les spectateurs en douceur grâce à sa voix légère et délicate. Passionnée par la musique depuis son enfance, Yael Naim a très vite fait partie de groupes de musique ou de comédies musicales. Cependant, c’est en 2004 que les choses prennent un autre tournant. Cette année-là, elle rencontre le musicien David Donatien avec lequel elle va débuter un nouveau projet musical. Trois ans plus tard, leur label lance le single New Soul et toutes les radios se l’arrachent. Vient ensuite la sortie de l’album co-réalisé “Yael Naim et David Donatien” en 2007. Il est immédiatement n°1 et certifié disque d’or en France trois semaines après sa parution. En 2008, Yael et David entament une tournée qui durera deux ans et comptera plus de 200 concerts à travers le monde. La voici de retour, pleine d’assurance et avec un nouvel album Older fruit de sa derniere collaboration avec David...
Patti Smith and her band performing Horses

Patti Smith and her band performing Horses

Des légendes, Paléo en regorge, et cette année encore plus : de Johnny à Sting en passant par Véronique Sanson. Ce samedi 25 juillet, on est plus que servi, Joan Beaz, Robert Plant et bien sûr, Patti Smith ! La légende du rock vient enflammer la scène des Arches avec ses musiciens. Le titre officiel du concert : Patti Smith and her band performing Horses, nous en dit un peu plus sur ce concert mythique qui s’annonce. L’artiste revient en effet jouer avec ses musiciens son album Horses sorti il y a quarante ans, quelque mois avant le premier Paléo ! Belle façon de fêter leurs anniversaires respectifs. Patti Smith, 68 ans au compteur et considérée comme la marraine du mouvement punk est une artiste plus qu’accomplie dans presque tous les domaines ; Musique, poésie, peinture, photographie, elle a touché à tout et chaque fois avec talent. Sa vie d’artiste a commencé en 1967, à son arrivée à New York, mais c’est en 1975 avec la sortie de son fameux album Horses, dont on se délectera ce soir, que sa carrière musicale est pleinement lancée. De 1980 à 1994, la star prendra une retraite anticipée afin d’élever ses enfants n’enregistrant qu’un seul album. Mais en 1994 après le décès de plusieurs proches, Patti Smith remonte sur scène, une forme de thérapie pour elle et une bénédiction pour ses fans. S’en suivent plusieurs albums de légendes qui achèvent de lui octroyer un statut de légende du rock. Engagée politiquement, notamment contre la politique de Goerge W. Bush, Patti Smith est une vraie rebelle, une vraie punk et une vraie icône....
Véronique Sanson, Christine and the Queens: même combat

Véronique Sanson, Christine and the Queens: même combat

Jeudi soir, deux artistes féminines francophones aux styles totalement éloignés se sont produites. J’ai nommé Véronique Sanson, et Christine and the Queens. En y réfléchissant, à part le fait qu’elles sont effectivement artistes et françaises, on ne voit pas trop de point commun entre ces deux-là. Cependant, je crois qu’elles ont au moins un point vers lequel elles convergent; il s’agit de deux femmes indépendantes qui savent ce qu’elles se veulent ! Véronique Sanson, fille de parents résistants, garde, tout comme sa sœur, le V de la victoire au début de son prénom. Mais il paraît qu’elle a également hérité d’un certain esprit indépendant et indocile. En effet, quand on regarde sa vie sentimentale, on constate qu’elle fut « Amoureuse », comme s’intitule son premier album mais insoumise, comme le souligne le neuvième titre figurant sur ce même album « Besoin de personne ». Elle a souvent été aidée par les hommes, Michel Berger et Stephen Stills notamment mais elle est restée libre dans ses compositions et sa carrière musicale. Revenons à Christine and the Queens alias Héloïse Letissier de son vrai nom. Fan de Michael Jackson, dont elle s’inspire, elle s’est pourtant créée sa propre identité. C’est fin 2010, à Londres, lors de sa rencontre avec des drag queens que le déclic se produit pour cette jeune femme au look à présent très androgyne. Elle utilise à volonté les codes du mélange des genres, puisqu’elle apparaît le plus souvent vêtue de costumes à la coupe masculine. Elle mélange également les styles artistiques en incorporant dans ses spectacles à la fois de la musique, de la danse et du théâtre. La jeune artiste...
Chinese Man

Chinese Man

Après avoir mis le feu sous le chapiteau du Paléo en 2012 le collectif est de retour sur la plaine de l’Asse pour clôturer ce quatrième joue de festival. Les trois compères se sont fait repérer en 2004 grâce à leur morceau I’ve Got That Tune mais c’est surtout en 2008 avec l’album The Groove Sessions qu’ils se font vraiment connaître. Depuis, ils ont déjà enchaîné avec quatre autres albums dont Sho Bro sorti en mars 2015. Touche à tout et inclassable, le groupe Chinese Man est formé de Zé Mateo, High Ku et SLY et fait de la musique qui lui ressemble: variée et multiculturelle. Dire qu’il s’agit de hip-hop serait réducteur puisque ces dj’s tirent leurs inspirations autant du rap que du funk, du reggae ou du jazz. Autant en studio que sur scène les morceaux traversent autant les ambiances urbaines de banlieue, les jardins zen japonais ou encore les rues chaudes des favelas. Le groupe est porté par le label Chinese Man Records qui a déjà plus de 10 ans. Ce dernier, basé à Marseille, assure notamment d’autres artistes comme...
Un autre regard sur Paléo

Un autre regard sur Paléo

À l’abri des rayons brûlants du soleil mais pas toujours des cris alcoolisés des adolescents, l’exposition Un autre regard sur Paléo met en avant le travail de cinq photographes en collaboration avec le musée de l’Elysée de Lausanne. Parmi ces collections, deux d’entre-elles m’ont particulièrement touché, à savoir histoires sans titres et in the field. La première est née de l’intérêt de l’artiste Olivier Christinat porté aux foules. Au premier coup d’œil, on pourrait presque croire qu’il s’agit de clichés ratés, tant le sujet des photos est parfois caché entre les multiples strates de festivaliers. Mais ne vous arrêtez pas là ! Après quelques secondes à observer les photos –pour la plupart prises de nuit- on déchiffre peu à peu le sujet, qui va d’une simple tresse de cheveux à quelques visages de festivaliers perdus. Au fil des images, on en vient presque à se demander qui sont ces personnes avec, comme unique réponse, des inconnus masqués par cette gigantesque foule dopée de musique. La seconde collection, réalisée par Elisa Larvego, prend un aspect plus proche du photoreportage, avec pour thème le camping du Paléo. Ici, l’utilisation d’une perspective frontale, couplée à des couleurs riches et des sujets volontaires vous plonge rapidement dans l’univers de cette ville éphémère. Hamac, canapé, ballon de foot : tous les petits conforts de la vie sont exposés côte à côte avec d’autres clichés de festivaliers transpirants et boueux. Avant de quitter les lieux, un petit sourire se dessine au coin de mes lèvres grâce au rendu fidèle de cette ambiance unique au camping. Si vous avez besoin d’une petite pause, loin des scènes mouvementées, faites...