Le dimanche de Paléo est toujours un moment magique et remplit de nostalgie. Pour lui sublimer son côté solennel, cette année, le village du monde accueillait sous le dôme les tambours de Tokyo.

Le maître japonais des percussions Kobayashi Seido qui dirige son groupe depuis plus d’un demi-siècle a foulé la plaine de l’Asse dimanche, accompagné de sa troupe de professionnels et de leurs monstrueux instruments.

En effet, les tambours de Tokyo, dit Taiko en japonais qui veut dire littéralement « Tambour le plus grand », sont des instruments de la taille d’un frigo. Leur construction nécessite un travail précis et minutieux dont le savoir-faire s’est transmis de génération en génération depuis le VIe siècle déjà, où l’on retrouve les premières traces de cet instrument. Il s’agit donc d’un instrument traditionnel japonais qui dans les années 60 à commencé à se répandre en dehors du Japon.

La pratique du Taiko fait appel à un travail corporel conséquent qui s’apparente aux pratiques des arts martiaux. Accéder au son parfait, celui que l’on désir, nécessite un fort ancrage du bassin de la souplesse ainsi que de la force. Ces musiciens s’apparente donc tant à des sportifs qu’à des artistes. L ‘esthétique de la frappe et la beauté des corps en mouvement subliment les rythmes et les sons. Le résultat n’en est que plus irréel. C’est pour cette raison que le Taiko peut être considéré comme une musique, une danse, un art martial ou encore une méditation.

Ce qui est sûr, c’est que l’ambiance donnée par les tambours de Tokyo sur la scène du Dôme collait parfaitement à un dimanche de Paléo ; Performance physique et douce magie.

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