Jeudi en fin d’après-midi, nous avons eu la possibilité de rencontrer le countryman zurichois Bob Spring quelques heures avant son concert sur la scène de Music in the Park. Il nous a reçu dans sa loge, entouré de quelques membres de son clan – ses musiciens étant affairés au traditionnel boulot soundcheck/boire des bières au soleil.

Bob Spring est un chanteur-compositeur qu’on pourrait qualifier de surprenant. C’est en effet un artiste plein de contrastes. Caché derrière une méchante dégaine de rocker avec de longs cheveux noirs, un jeans troué, un débardeur blanc et les indispensables tatouages sur les bras – seule sa silhouette frêle pourrait le trahir –  il livre sur scène un son country très calme et un peu rétro qui s’invite entre les spectateurs comme une chaleur moite venue tout droit du sud des Etats-Unis. Sa voix légèrement voilée et, par moments, timide, joue le jeu de sa musique et se met au service de ses chansons très bien construites d’ailleurs.

Mais comme nous en avons eu un aperçu durant l’interview, l’homme sait surprendre. Ainsi, sur certains morceaux, il sort un peu de sa coquille – il est très peu expressif sur scène, il “n’aime pas raconter des histoires” –, pousse davantage sa voix grave et il s’en dégage une sorte de force, de puissance tranquille, qui en impose – “I don’t have to justify anything”. Bob Spring n’aime pas les artifices et, tant au cours de ses concerts qu’au moment de composer ses chansons, se laisse influencer par l’ambiance du moment dans le but de livrer une performance la plus authentique possible. Comme il le dit lui-même, “if you don’t like it, just leave”.

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