En ce mercredi 22 juillet au Club Tent les festivaliers de Paléo ont droit à un petit voyage dans le temps. Difficile de ne pas se méprendre sur ce qu’on entend, tant le style musical de Yoanna semble proche des chansons populaires du début du XXe siècle. De par un certain usage de l’accordéon, de la langue, et l’évocation de thèmes proches de la vie populaire contemporaine, la similitude est flagrante. Pourtant l’artiste se défend d’hériter ou de vouloir faire revivre le genre qui acquit ses lettres de noblesse avec Brel ou Piaf.

Au contraire, ses références musicales se situent plus dans le répertoire américain des dernières décennies. Et c’est une chose qu’on peut sans conteste lui accréditer : le renouvellement de la chanson française à l’instar de groupes comme Tryo ou Debout sur le Zinc.

Sa passion pour la musique se révèle dès son plus jeune âge puisque vers ses six ans, Yoanna entame la pratique de l’accordéon. Originaire de Genève, très proche de la France, l’artiste prend très tôt le chemin des représentations, d’abord de rue puis sur scène dans le courant des années 2000.

Parlons d’ailleurs un peu de la scène. En concert au Paléo, Yoanna joue pour la première fois dans une configuration chant-accordéon / guitare / batterie. Le contact avec le public est facile, évident, et c’est peu étonnant vu l’attitude très extravertie et un peu « grande gueule » de celle qui se veut aussi un tantinet comédienne. Cela affecte l’allure très androgyne du personnage, alliant cheveux très courts (presque militaire) et robe de soirée élégante. À défaut d’être militaire, Yoanna est militante et cela s’entend dans ses chansons.

Découvrez-là de manière plus directe dans notre interview, co-réalisée avec Marianne.

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