par Antonin Python | Juil 13, 2015 |
Le Haïtien T’Dòz s’est confié à Fréquence Banane quelques minutes après son concert. Et on a pris une énorme dose de bonne humeur et de soleil en plein poire. Pour ce chanteur de vaudou pop, la musique représente tout: “c’est ma passion, c’est mon bébé, c’est ma femme”. Et ce “tout”, il s’est mis en tête de le transmettre en dehors des frontières de son pays, Haïti, en partant de sa culture, le vaudou, assaisonné à la sauce pop: “Ce n’est pas une vraie pop, ce n’est pas une musique pures racines mais c’est vaudou pop”. Le résultat c’est une musique qui fait danser jusqu’aux plus sceptiques du début d’après-midi au Park et surtout qui fait sourire: “Du moment qu’on est content… toute la maison est heureuse!”. Parce qu’au fond c’est ça le plus important comme il le dit lui-même lorsqu’il évoque notamment les catastrophes récentes qui ont touché son pays: “On a parfois une image négative d’Haïti. Mais les gens qui ont vu Haïti ont pris une sorte de sérum. Nous on adore sourire. La vie continue, on vit, on sourit, on fait des blagues, c’est ça le soleil. C’est ce soleil-là”. Et ce soleil il l’a amené avec lui en Suisse et offert aux chanceux qui se trouvaient vers la scène de Music in the Park samedi en fin d’après-midi. Il a envoûté le public avec sa musique et ses bonnes ondes. Et après avoir fait le show, il a longuement répondu à nos questions et développé ce que représentaient dans sa vie et sa philosophie ses origines, sa culture, le lien que son groupe a avec...
par Marion Malique | Juil 12, 2015 |
Rencontre avec le reggaeman jamaïcain, Protoje, actuellement en tournée avec The Indiggnation pour présenter son dernier album Ancient Future. Ce soir au Lab, Protoje recevait Sevana, une artiste jamaïcaine qu’il a décidé de faire découvrir au public suisse à l’occasion du Montreux Jazz Festival. Lorsqu’on lui demande ce que cela implique de faire du reggae en 2015, il répond que c’est une musique qui se partage facilement et qui permet de repousser les frontières. Il nous parle également de la responsabilité qui vient avec, envers ceux qui sont passés avant lui et ceux qui vont suivre dans cet univers musical. Grâce à son métier, Protoje parcoure le monde à la rencontre de son public. Pour lui, c’est la présence de son groupe The Indiggnation qui rend cette tournée possible grâce à l’énergie qu’ils partagent tous ensemble sur scène. Les festivals, il voit ça comme un défi extrêmement positif puisqu’ils lui permettent de chanter devant des gens qui n’ont jamais entendu parlé de lui mais qui se seraient déplacer pour Groundation ou encore Dub Inc. Pour terminer, Protoje répond non sans hésiter à la question du DJ barcelonais Coyu qui lui demandait “Do you like cats?” Il se justifie ensuite en expliquant qu’ils n’aiment pas les chats car ils sont voleurs et trop indépendants à son goût avant de conclure “I have respect for cats but we can’t reign in the same kingdom.” Ecoutez l’entrevue en intégralité ci-dessous. https://mjf.frequencebanane.ch/wp-content/uploads/2015/07/frequencebanane-mjf15-interview-protoje-parmarion.mp3...
par Diane Schaefer | Juil 11, 2015 |
Prononcez “Sunz of taïm”, Les soleils du thym. Avec un nom pareil, ce groupe aurait pu être originaire du maquis de Provence. Mais non, ce quintet est allemand, formé à Berlin. La capitale est plus connue pour sa musique électronique mais sa scène indie-rock n’a pas à rougir non plus. Ils ont reçu Fréquence Banane en coulisse, et nous ont livré leurs impressions sur Montreux, sur leur musique et nous ont raconté leur rencontre. Plus tard sur scène nous les retrouvons, une atmosphère fumante les entoure. Derrière leurs longs cheveux, leurs instruments se font les prêcheurs des rites chamaniques les plus ténébreux. Leurs corps ondulent, comme transcendés par une seule et même puissance intérieure et surtout supérieure. La nuit n’allait pas être assez longue ni l’atmosphère assez légère pour parvenir à expier tous les péchés des Suns of Thyme. Les dieux du rock indé sont descendus dans la Rock Cave le temps d’une soirée et réclament leur dose de sacrifice en obsédants riffs (ou rites?) de guitare. Ils ne vont pas être déçus. ...
par Antonin Python | Juil 11, 2015 |
Quelques minutes après son passage sur la scène de Music in the Park, qui a enflammé les festivaliers en première partie de soirée, Nikki Hill nous a reçu dans sa loge. Voici donc un petit tête-à-tête simple et sympa d’une artiste démente qui ne s’était pas encore défaite de l’énergie folle et des good vibes qu’elle dégageait durant son concert. Entre sa relation avec la musique, ce qu’elle ressent lorsqu’elle est sur scène, sa coupe afro, ses anecdotes des church choirs de son enfance, sa voix chaude et son rire à fondre sur place, on vous laisse faire la connaissance de Nikki Hill, à vos risques et périls (peut contenir des traces de roots rock’n’roll aux accents souls). ...
par Antonin Python | Juil 10, 2015 |
Jeudi en fin d’après-midi, nous avons eu la possibilité de rencontrer le countryman zurichois Bob Spring quelques heures avant son concert sur la scène de Music in the Park. Il nous a reçu dans sa loge, entouré de quelques membres de son clan – ses musiciens étant affairés au traditionnel boulot soundcheck/boire des bières au soleil. Bob Spring est un chanteur-compositeur qu’on pourrait qualifier de surprenant. C’est en effet un artiste plein de contrastes. Caché derrière une méchante dégaine de rocker avec de longs cheveux noirs, un jeans troué, un débardeur blanc et les indispensables tatouages sur les bras – seule sa silhouette frêle pourrait le trahir – il livre sur scène un son country très calme et un peu rétro qui s’invite entre les spectateurs comme une chaleur moite venue tout droit du sud des Etats-Unis. Sa voix légèrement voilée et, par moments, timide, joue le jeu de sa musique et se met au service de ses chansons très bien construites d’ailleurs. Mais comme nous en avons eu un aperçu durant l’interview, l’homme sait surprendre. Ainsi, sur certains morceaux, il sort un peu de sa coquille – il est très peu expressif sur scène, il “n’aime pas raconter des histoires” –, pousse davantage sa voix grave et il s’en dégage une sorte de force, de puissance tranquille, qui en impose – “I don’t have to justify anything”. Bob Spring n’aime pas les artifices et, tant au cours de ses concerts qu’au moment de composer ses chansons, se laisse influencer par l’ambiance du moment dans le but de livrer une performance la plus authentique possible. Comme il le dit...