Cette année, le village du monde a pour thème l’Europe du Sud, un thème à l’odeur d’huile d’olive, herbes de Provence et piment d’Espelette. Mais ce sont des douces mélodies de Fado portugais qui vont nous faire voyager tout au long de cet article. Partons à la rencontre de la grande Ana Moura.

Le Portugal a laissé son empreinte lors de cette édition 2018 de Paléo. Non pas par la présence des pasteis de Nata sur les stands de nourriture (même si c’est très bon) mais par la belle voix de la fadiste portugaise Ana Moura. Il faut savoir que le fado est un genre musical portugais, constitué de chants populaires aux thèmes mélancoliques accompagnés généralement d’instruments à cordes pincées. Mais Ana Moura s’est permise de moderniser cet art par une touche de pop rythmé.
J’ai eu l’immense chance de rencontrer cette incroyable artiste autour d’une table ronde et de lui poser plusieurs questions. Elle nous a dévoilé que son envie de chanter le fado lui est venue depuis toute petite et a alors pris la décision d’y apporter sa petite touche personnelle en plus. Au début de sa carrière, certains la critiquaient, lui reprochant de détruire le Fado traditionnel mais aujourd’hui elle se voit plutôt comme précurseuse d’un nouveau mouvement qui se développe de plus en plus au Portugal et même ailleurs.
Je me suis permis de lui poser une question un peu personnelle : il faut savoir qu’elle a commencé à chanter dans les rues de Lisbonne et dans des maisons de Fado, et aujourd’hui, elle performe sur les plus grandes scènes mondiales notamment celle de l’eurovision et a même fait un duo avec Mick Jagger lors d’un concert des Rolling Stones. Je lui ai alors demandé son ressenti sur l’ambiance de ses nouveaux publics certes bien plus grands mais moins friands de Fado que les Portugais. Elle est consciente que cet art est relativement nouveau pour les non-portugais mais apprécie beaucoup justement de voir la découverte dans les yeux de son nouveau public, même si bien sûr, chanter dans les rues de Lisbonne lui manque.

J’ai alors assisté à sa performance sur la scène du Dôme à Paléo et sans surprise, elle nous a vraiment transporté sur les rues du Portugal rien qu’avec sa fabuleuse voix. En s’absentant un moment (un peu trop long à mon goût tout de même) lors du spectacle, nous avions également pu assister à une très grosse performance des autres musiciens à cordes pincées et un très impressionnant solo de batterie mais toujours dans les sonorités du Fado Portugais.

En conclusion, le village du monde nous a permis de découvrir une partie de l’Europe du Sud et notamment le Portugal.

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