Le Village du monde – mercredi

Comme vous le savez, cette année au Paléo le thème du Village du Monde est « Les Pays Celtiques ». Pour l’occasion, les stands de nourriture proposent des plats traditionnels tels que fish’n’chips, galettes bretonnes, différentes spécialités de poisson et de fromage et même le fameux Haggis, la panse de brebis farcie. Niveau boissons, de l’hydromel est proposé mais c’est la bière qui est à l’honneur avec bien sûr la Guinness et aussi d’autres marques celtiques telles que Kilkenny, Irish Pale Ale ou encore la bière au miel de Barbãr. Côté infrastructure, on note l’érection de la Tour Vagabonde, imposante construction de trois étages abritant la scène (toute petite) de l’Escale ainsi que le Mac Palmer’s Pub. Ouverte en son centre, les deux étages supérieurs en sont presque réduits à ne servir que de balustrade pour pouvoir contempler avec un angle nouveau le rez, son pub et sa scène, créant une atmosphère qui respire l’authenticité et la convivialité. Mais c’est surtout de par ses artistes que brille ce Village du Monde. Ce mercredi, c’est Happy Ol’McWeasel qui a ouvert le bal : du punk rock qui crache. Vif, tranchant, efficace. Viennent ensuite les Red Hot Chili Pipers. Attention à la méprise puisqu’il ne s’agit pas du groupe de funk rock américain mais bien d’un quintet écossais jouant du « bagrock », comme ils le nomment. Comptant sur scène une batterie, une caisse claire, une guitare, une basse et trois cornemuses, ces joyeux lurons reprennent des titres mythiques du rock, à leur sauce. Mais loin d’avoir l’air réchauffés, ces derniers prennent un coup de jeune et sont polis à neuf par le travail de réinterprétation fourni...
Egopusher en showcase !

Egopusher en showcase !

Les Egopusher ont mis le feu à la Club Tent ce mercredi soir. Mais avant ce live, le groupe zurichois s’est produit en showcase exclusif pour la presse. Nous avons pu admirer un spectacle privilégié et en avant-première. C’est au Cosmo, près de l’espace presse que nous avons pu profiter d’un moment aussi intime que jouissif. Les Egopusher nous ont offert une performance exceptionnelle pendant 30 minutes, où le public a eu la chance de découvrir ce groupe de près. Originaires de Zurich, Tobias Preisig et Alessandro Giannelli sont basés aujourd’hui à Berlin. Les sonorités qu’ils proposent sont comparables à un style d’electro-rock, avec une douce (ou pas) pointe de violon qui fait voyager l’auditeur. Dans un genre très électro, les deux jeunes ont frotté le violon et démonté la batterie pour un son très original qui se prêtait très bien à l’ambiance de ce Paléo. En commençant avec des morceaux “timides”, le groupe a su faire monter la tension jusqu’au point où, lorsque les basses sont parties, le public a pu prendre son pied. Lorsque le violoniste s’est mis à gratter (littéralement) son instrument, le batteur a alors déchaîné ses bras pour rendre le moment encore plus épique. Suite aux applaudissements massifs du public restreint, le groupe s’est ensuite produit au Club Tent, où le show ne fût que meilleure grâce à des spectateurs déchaînés. Egopusher, un groupe qui fera surement parler de lui à l’avenir, à découvrir sur iTunes et dans tous les clubs...
The Rapparees éveillent le village du monde

The Rapparees éveillent le village du monde

Le village du monde du Paléo festival est particulièrement attendu des visiteurs chaque année pour le lot de surprise qu’il leur réserve. Après l’Asie l’année dernière, on se rapproche de nos contrées avec un village celtique. Hier soir, c’était The Rapparees qui lançait la danse. Au village du monde, le visiteur entre véritablement dans un autre monde, un monde souvent imaginaire pour les plus fantaisistes … mais aussi tout à fait réel pour les plus pragmatiques qui se laissent volontiers guider par le riche choix de bières proposé dans les alentours du dôme. La bière, voilà un élément qui n’est de loin pas indissociable de la musique, car celle-ci reste bien entendu le principal vecteur qui nous transporte dans le monde celtique. Le groupe “The Rapparees” incarne ce regroupement à la perfection: “We love beers”, clament-ils haut et fort une fois entrés en scène. Il est 21h30 sur la pleine de l’Asse, la majorité des festivaliers se pressent déjà devant la grande scène afin de trouver une bonne place pour le concert de Muse. Pendant ce temps, là-haut dans le village du monde, une joyeuse bande d’Irlandais du Nord (ils nous viennent de Belfast), attire une foule de plus en plus nombreuse et la fait danser. Le spectateur quelque peu mauvaise langue pourrait croire qu’un groupe de touristes anglophones s’est égarés du camping pour se retrouver là par hasard sur scène avec une Cardinal à la main (qui doit par ailleurs avoir bien mauvais goût si tentait que l’on ose comparer notre bière locale aux mousses servies dans le monde celtique). Toutefois, il s’agit bien de fabuleux musiciens qui...
Courtney Barnett

Courtney Barnett

Hier soir sur la scène des arches a eu lieu le concert le plus rock de la soirée d’ouverture avec une surprenante musicienne australienne: Courtney Barnett. Courtney Barnett est née à Melbourne en 1988. Dès son plus jeune âge, elle écoute Nirvana et elle est ainsi naturellement attirée par la musique, fortement influencée par la culture grunge et punk. A ce titre, il n’est pas erroné de qualifier sa musique de Post Punk, avec des sonorités très proches de Sonic Youth et dans une certaine mesure de Nirvana, alors que d’autres parlent de pop garage contemplative, ou encore du rock polymorphe. Les influences de la chanteuse sont trop claires pour qualifier vaguement sa musique. Toute vêtue de noir, les cheveux tombant sur le visage, guitare tenue à gauche comme un certain Kurt Kobain, les influences sont évidentes. Ceci-dit, il est bien vrai que la musique de Courtney Barnett est subtile, variée avec autant de titres très rock et énergiques, à la hauteur du punk, et des ballades à la fois légères, mélancoliques et envoutantes. Du point de vue purement guitaristique, Courntey Barnett est armée de plusieurs Fender (comme nombre de grands artistes) et elle démontre tout son talent avec un jeu assez particulier, puisqu’elle joue beaucoup en technique de picking, en venant directement taper ou tirer sur les cordes avec ses doigts. En plus d’être une artiste douée et bien plus que prometteuse, Courtney Barnett est aussi indépendante puisqu’elle a fondé son propre label, milk records, sur lequel elle a enregistré, tout comme d’autres musiciens et musiciennes de son entourage, son premier album intitulé Sometimes I sit and Think and...

La fougue généreuse des artistes romands embarque Paléo

Avec Antipods en fin d’après-midi sous la Club Tent et Anach Cuan en début de soirée au Dôme, ce premier soir du Paléo 2016 n’aura pas laissé les amateurs de musique locale en reste ! Commençons par le commencement, les quatre vaudois d’Antipods ont inauguré ce Paléo avec brio. Pourtant, ça n’était pas gagné puisque à mon arrivée, à dix minutes de leur concert, seuls quelques petits groupes attendaient assis par terre à l’ombre sous la Club Tent. Pourtant ça se remplit gentiment, et les quatre gars arrivent en saluant leur public de la main. L’un commence à faire crier sa guitare, un second le rejoint, un troisième, le batteur frappe quant à lui la cymbale, puis tape des baguettes en rythme… 1, 2, 3, 4 ! Ca y est, c’est parti ! Et là très vite, les curieux arrivent, les adeptes se trémoussent ou sautillent, leur public est bien présent et restera là pour une heure au moins ! Que retenir de ce concert ? Leur fougue, leur énergie, leur univers déjanté… Mais pas que ! Leur générosité aussi, qui s’est traduite par un lancé de quelques exemplaires de leur dernier album en cadeau à travers le public ou encore par un final de concert mémorable puisqu’ils ont tous simplement décidé d’inviter leur public à les rejoindre sur scène, pour faire la “fête”. La générosité est aussi une caractéristique d’Anach Cuan. Ce groupe d’origine valaisanne composé de huit musiciens a fait son entrée sous le Dôme, alors que, cette fois-çi, les spectateurs étaient déjà plutôt nombreux. Sans tarder, c’est dans l’univers celtique du Village du monde que les huit membres du groupe les ont...