Le sorbet Mojito de Bougainvillier

Après une chaude journée sous le soleil de plomb, à défaut d’un cocktail trop alcoolisé qui vous montera à la tête ou d’une glace trop sucrée qui vous filera la soif de votre vie, rien de tel que le sorbet mojito, juste bien dosé, qui vous offrira une petite pause rafraichissante bien méritée...
Husbands: « Paléo, c’est pas le festival pour lequel tu décides de jouer, c’est le festival pour lequel tu espères jouer! »

Husbands: « Paléo, c’est pas le festival pour lequel tu décides de jouer, c’est le festival pour lequel tu espères jouer! »

Husbands fait un carton en ce moment. Sortis tout droit des groupes Oh! Tiger Mountain, Kid Francescoli et Nasser, ses membres sont les acteurs d’une pop électronique fraîche et énergique. Vous vous demandez peut-être d’où peut bien venir le nom de leur groupe. Cinéphiles, les trois “maris” se sont inspirés de Husbands, film de John Cassavetes sorti dans les années 70. Basse, synthé et micros au vent, les trois musiciens se sont probablement reconnus dans l’expérience des trois protagonistes du film, partis s’éclater pour se détacher momentanément de la réalité.  Lovée dans un canapé blanc confortable, c’est dans les backstages du Club Tent que j’ai eu l’occasion de rencontrer un groupe qui a démonté la baraque lors de son passage sur scène. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister au concert, je vais résumer: Simon Nasser a fait claquer ses beats rythmés derrière son synthé. Mathieu Poulain, le chanteur à la voix éraillée, a brillamment réussi à entrer en lien avec le public. Sous les feux des lumières colorées, ce dernier se déchaînait avec enthousiasme sur le rythme endiablé des musiques pop-rock-électro composées par Mathieu Hocine. Citons comme exemple Dream, énorme succès sur le web depuis 2013, dont le titre ne vous est probablement pas étranger. Si c’est encore le cas, je vous conseille vivement d’aller jeter un oeil sur la toile. Leurs textes efficaces, leurs rythmes d’un enthousiasme communicatif et leurs clips réalisés par des artistes consciencieux (à savoir Cauboyz, association nancéienne d’un graphiste et d’un photographe) ne vous laisseront probablement pas indifférents. Ayant créé leur groupe pour le plaisir de la musique, découvrez l’interview exclusive...

Le public se régale avec Hell’s Kitchen

Hell’s Kitchen est un trio genevois composé de Bernard Monney, Cédric Taillefert et Christophe Ryser. Ces trois-là n’en sont pas à leur concert d’essai. Avec cinq disques à leur actif (dont le dernier, Red Hot Land, datant de 2014), ces artistes ont sillonné l’Europe et joué des centaines de concerts depuis leurs débuts. Ils font du blues, mais pas au sens classique où l’on peut l’entendre. Leur musique à eux, fruit de la rencontre du blues, du rock et du punk, est énergique, nerveuse, tonitruante. A 17h, au Club Tent, j’assiste à un concert bien singulier. Il s’agit de celui de Hell’s Kitchen, trio suisse original revisitant le blues, qui a complètement su motiver la foule en ce jeudi soir. Ryser joue debout, nous dominant de toute sa taille. Il se déchaîne sur sa basse un morceau sur deux, l’autre sur sa contre-basse. Les notes sortent de son instrument, rapides, dynamiques, chaudes. Monney, guitariste et chanteur à la voix rauque, nous cuisine une musique aux sonorités bouillantes, mais agréables. Assis sur son tabouret avec son anneau à l’oreille, sa façon de jouer désinvolte me frappe. Il paraît sortir les notes si facilement, tel un cuisinier jonglant avec ses épices. Taillefert, installé derrière sa batterie, a une façon de jouer bien peu conventionnelle. Son instrument est modifié, bricolé. Il semble taper au feeling sur ce qui pourrait presque ressembler à des casseroles (d’où le nom du groupe?), et pourtant, il sait exactement ce qu’il fait. En effet, ça fonctionne. Les morceaux s’enchaînent, rythmés, entraînants, puissants. La foule vibre au rythme des percussions, goûtant à ce curieux mélange, certains semblent dans...

Un petit tour au Village

Cette année, comme vous le savez sûrement déjà, le village du monde nous fait visiter l’Extrême Orient, que ce soit en passant par la Chine ou le Japon, par la Mongolie ou la Thaïlande, il y en a pour toute l’Asie de l’Est. En y entrant hier à l’heure où tout le monde faisait la queue pour manger, un groupe thaïlandais se produisait sur la scène du Dôme. Parmi une foule relativement espacée mais bien présente, je me faufile vers l’avant pour les observer d’un peu plus près. Ils s’appellent « The Paradise Bangkok Molam International Band » et ce sont cinq hommes. J’avais lu que le « Molam » était une sorte de rock psychédélique des rizières thaïlandaises. Je suis en total découverte. Juste devant moi, quatre femmes magnifiquement bien habillées et maquillées dansent en rythme sur les basses de la musique. Elles portent toutes une robe bustier blanche et sont coiffées d’un gros chignon décoré de fleurs rouges et jaunes. Plusieurs personnes s’arrêtent pour les prendre en photo et se faire prendre en photo avec elles. Je me demande si leur présence a été mandatée par le groupe ou non. Je laisse cette question en stand-by et me contente moi aussi de les photographier. J’observe encore un moment le groupe, l’un des artistes joue d’une sorte d’immense flûte de pan. Je me fais tout de même la réfléxion que je ne sais pas où d’autre j’aurais pu écouter de la musique populaire thaïlandaise comme celle-ci. Et oui, le village du monde est synonyme de découvertes! J’observe les gens autour de moi. Tous ont l’air d’apprécier l’instant, l’ambiance particulière qui émane de...