The Animen

The Animen

Samedi soir, 23h00, un quatuor genevois est monté sur scène. Des riffs électriques on envahi la scène du Club Tent. Le public, étonnement nombreux, sautait dans tous les sens. The Animen sont à Paléo et ce n’est pas une simple représentation musicale. Théo, Julien, Guillaume et Robin étant en pleine tournée européenne, s’arrêtent dans une de leurs villes voisines. C’est un peu leur maison, et le public, sa famille. The Animen, c’est avant tout du rock’n’roll, de la mélodie, du rock’n’roll, une voix bien rauque mais bien adaptée au style, et bien évidemment… Du rock’n’roll. Leurs racines et influences sont évidemment issues du bon vieux rock des années 60’s-70’s. The Rolling Stones, The Who, The Monkeys, The Animals… Tous ces groupes mythiques peuvent n’en former qu’un seul et ce serait The Animen. Le quatuor, en costard cravate rappelant par leur habillement The Hives, nous a joué autant des chansons de leur album Hi! que de Are We There Yet?.  Le public ne semblait pas reconnaître ce groupe, jusqu’à ce que le chanteur et guitariste sorte sont ukulele et commence à jouer les premiers accords de la chanson My Pretty Ballerina. Les spectateurs, déjà bien motivés ont reconnu la chanson que l’on entendait dans toutes les radios en Suisse pendant l’été 2013. On pouvait en entendre certains dire “AH MAIS JE LA CONNAIS CELLE-CI!” The Animen ont enchainé beaucoup de titres avec peu d’interruption. Quand ils avaient quelque chose à dire au public, c’était pendant les intros et les outros des chansons. Ils ont quand même fait jouer le public, les entrainant dans des battles de danse pendant leurs hits et en offrant de la bière tiède au...
Jamais Two sans trois

Jamais Two sans trois

Après une chronique dans l’émission du jour, et un coup de cœur, The Two a droit à un article pour ce Paléo 2016. Vous savez ce que l’on dit: “jamais deux sans trois”. Ils étaient réunis dès 22h45 sur la scène du Club Tent, le troisième jour du Paléo, à savoir le jeudi 21 juillet, pour un concert de plus d’une heure, débordant allègrement sur l’ouverture du concert de Massive Attack. “Déborder”, voilà d’ailleurs un verbe qui décrit bien le chanteur majeur du groupe, Yannick Nannette. En effet, la prestation vocale du groupe repose en immense partie sur ce dernier. Garni d’une voix rauque et bien grave, capable aussi de se faire suave, le Mauricien donne corps et âme à la musique du duo. Vous pourrez apprécier cette voix en écoutant l’interview réalisée par Amandine en septembre 2015, à l’occasion du festival du Chant du Gros. Cependant, on ne peut négliger l’apport musical et la présence de Thierry Jaccard sans qui le duo ne serait évidemment plus. L’alchimie établit entre les deux bluesmen ne saurait se produire avec d’autres. Les Two ne se nomment pas ainsi simplement parce qu’ils sont deux, mais surtout car c’est leur philosophie, leur manière, de tout faire à deux. D’autre part, non content d’offrir une prestation musicale tout bonnement épatante, les deux artistes usent d’artifices “naturels” ─ bel oxymore qui définit parfaitement ce que fait The Two ─ pour conserver son public en haleine. Alors que Thierry et son sourire éternel rayonnent sur les spectateurs, Yannick et sa chaleur nous irradient. Autrement dit, le contact avec l’un est plutôt visuel tandis qu’avec l’autre, c’est...
Egopusher en showcase !

Egopusher en showcase !

Les Egopusher ont mis le feu à la Club Tent ce mercredi soir. Mais avant ce live, le groupe zurichois s’est produit en showcase exclusif pour la presse. Nous avons pu admirer un spectacle privilégié et en avant-première. C’est au Cosmo, près de l’espace presse que nous avons pu profiter d’un moment aussi intime que jouissif. Les Egopusher nous ont offert une performance exceptionnelle pendant 30 minutes, où le public a eu la chance de découvrir ce groupe de près. Originaires de Zurich, Tobias Preisig et Alessandro Giannelli sont basés aujourd’hui à Berlin. Les sonorités qu’ils proposent sont comparables à un style d’electro-rock, avec une douce (ou pas) pointe de violon qui fait voyager l’auditeur. Dans un genre très électro, les deux jeunes ont frotté le violon et démonté la batterie pour un son très original qui se prêtait très bien à l’ambiance de ce Paléo. En commençant avec des morceaux “timides”, le groupe a su faire monter la tension jusqu’au point où, lorsque les basses sont parties, le public a pu prendre son pied. Lorsque le violoniste s’est mis à gratter (littéralement) son instrument, le batteur a alors déchaîné ses bras pour rendre le moment encore plus épique. Suite aux applaudissements massifs du public restreint, le groupe s’est ensuite produit au Club Tent, où le show ne fût que meilleure grâce à des spectateurs déchaînés. Egopusher, un groupe qui fera surement parler de lui à l’avenir, à découvrir sur iTunes et dans tous les clubs...

La fougue généreuse des artistes romands embarque Paléo

Avec Antipods en fin d’après-midi sous la Club Tent et Anach Cuan en début de soirée au Dôme, ce premier soir du Paléo 2016 n’aura pas laissé les amateurs de musique locale en reste ! Commençons par le commencement, les quatre vaudois d’Antipods ont inauguré ce Paléo avec brio. Pourtant, ça n’était pas gagné puisque à mon arrivée, à dix minutes de leur concert, seuls quelques petits groupes attendaient assis par terre à l’ombre sous la Club Tent. Pourtant ça se remplit gentiment, et les quatre gars arrivent en saluant leur public de la main. L’un commence à faire crier sa guitare, un second le rejoint, un troisième, le batteur frappe quant à lui la cymbale, puis tape des baguettes en rythme… 1, 2, 3, 4 ! Ca y est, c’est parti ! Et là très vite, les curieux arrivent, les adeptes se trémoussent ou sautillent, leur public est bien présent et restera là pour une heure au moins ! Que retenir de ce concert ? Leur fougue, leur énergie, leur univers déjanté… Mais pas que ! Leur générosité aussi, qui s’est traduite par un lancé de quelques exemplaires de leur dernier album en cadeau à travers le public ou encore par un final de concert mémorable puisqu’ils ont tous simplement décidé d’inviter leur public à les rejoindre sur scène, pour faire la “fête”. La générosité est aussi une caractéristique d’Anach Cuan. Ce groupe d’origine valaisanne composé de huit musiciens a fait son entrée sous le Dôme, alors que, cette fois-çi, les spectateurs étaient déjà plutôt nombreux. Sans tarder, c’est dans l’univers celtique du Village du monde que les huit membres du groupe les ont...

Le public se régale avec Hell’s Kitchen

Hell’s Kitchen est un trio genevois composé de Bernard Monney, Cédric Taillefert et Christophe Ryser. Ces trois-là n’en sont pas à leur concert d’essai. Avec cinq disques à leur actif (dont le dernier, Red Hot Land, datant de 2014), ces artistes ont sillonné l’Europe et joué des centaines de concerts depuis leurs débuts. Ils font du blues, mais pas au sens classique où l’on peut l’entendre. Leur musique à eux, fruit de la rencontre du blues, du rock et du punk, est énergique, nerveuse, tonitruante. A 17h, au Club Tent, j’assiste à un concert bien singulier. Il s’agit de celui de Hell’s Kitchen, trio suisse original revisitant le blues, qui a complètement su motiver la foule en ce jeudi soir. Ryser joue debout, nous dominant de toute sa taille. Il se déchaîne sur sa basse un morceau sur deux, l’autre sur sa contre-basse. Les notes sortent de son instrument, rapides, dynamiques, chaudes. Monney, guitariste et chanteur à la voix rauque, nous cuisine une musique aux sonorités bouillantes, mais agréables. Assis sur son tabouret avec son anneau à l’oreille, sa façon de jouer désinvolte me frappe. Il paraît sortir les notes si facilement, tel un cuisinier jonglant avec ses épices. Taillefert, installé derrière sa batterie, a une façon de jouer bien peu conventionnelle. Son instrument est modifié, bricolé. Il semble taper au feeling sur ce qui pourrait presque ressembler à des casseroles (d’où le nom du groupe?), et pourtant, il sait exactement ce qu’il fait. En effet, ça fonctionne. Les morceaux s’enchaînent, rythmés, entraînants, puissants. La foule vibre au rythme des percussions, goûtant à ce curieux mélange, certains semblent dans...
Puts Marie

Puts Marie

Les cinq Biennois qui composent le groupe Puts Marie ont déjà un passé bien mouvementé. Après avoir joué 15 ans dans leur garage sans véritable succès, ils se sont séparés pour démarrer des projets personnels et professionnels chacun de leur côté. Le batteur Nick Porsche va profiter de cette pause pour créer un projet qui va bien marcher puisqu’il sortira en deux ans trois petits albums solo. Il viendra même en 2013 se produire au Club Tent, scène qu’il a retrouvée ce soir avec ses anciens camarades. Les autres membres du groupe vont beaucoup voyager de Mexico à Brodway, des voyages qui vont avoir un véritable effet d’enrichissement personnel et musical. En 2013, le groupe se reforme est sort l’album Masoch. Les musiques toujours rock tintées de soul se composent de mélodies suaves, sexy et mélancoliques. La voix éraillée du chanteur colle parfaitement à leur musique. Des chansons profondes, graves mais aussi des sonorités plus calmes et apaisées. On retrouve même dans certaines chansons, comme Pornstar des parties rap qui donne un côté encore plus unique à leur style. Sur scène, ça déménage. Le groupe donne tout, particulièrement le chanteur qui a montré tous ses talents en se déhanchant nonchalamment. Puts Marie a su séduire le public nombreux sous le Club Tent en partageant son univers et son...