Bon baiser de Kiss-ling

Bon baiser de Kiss-ling

Petit détour par le Club Tent pour un voyage éphémère en mélancolie. Il est environ 17h00, le premier concert de mon 7ème Paléo. Tout démarre en douceur, Jérémie c’est un peu cette hôtesse de l’air bienveillante. Il mettra tout en oeuvre pour te faire vivre un agréable voyage. Destination? Le paradis terrestre qu’est la plaine de l’Asse. Le Paléo où toutes nos différences s’effacent ou, au contraire, s’unissent autour de dame Musique. Mais un tel envol se prépare, Jérémie t’emmène, te berce, susurre la bonne voie à prendre. Jérémie Kisling c’est l’homme qui murmure à l’oreille des festivaliers. Son dernier album, “Malhabiles”, est un carrefour des émotions humaines. De la morosité à l’exaltation, en passant par l’absurde. Ce fut un bon premier concert. Fermez les yeux, l’artiste s’occupe du reste. Toutefois, gardons notre esprit critique aiguisé. Il n’est guère utile ici de se lancer dans une dithyrambe contre-productive. Ce fut un moment de pleine douceur, mais trop de douceur tue la douceur. Au Paléo, on ne cherche pas à voler en business class avec petits fours et champage. Ce n’est pas l’esprit cultivé ces 41 dernières années. On cherche le frisson. On part à la quête du concert qui va nous transcender. On est ici pour un vrai saut à l’élastique. Jérémie c’est la sécurité, vient le moment où il faut s’en détacher.   Crédits photo:...
Faire justice est bien. Voir Justice est mieux !

Faire justice est bien. Voir Justice est mieux !

Justice, c’est ce soir sur la grande scène de Paléo. Voici un petit aperçu de ce qui vous attend si vous êtes encore d’attaque à minuit. Retour attendu Le duo français Justice se produit ce soir sur la Grande Scène de Paléo. Gaspard Augé et Xavier de Rosnay reviennent à Nyon pour faire « pogoter » une foule qui les attend depuis 2012. Leurs titres phares, tels que D.A.N.C.E ou Genesis feront certainement partie du show, mais le groupe risque bien de faire découvrir son nouvel album, sorti récemment. Woman est sorti en novembre 2016 dans les charts mondiaux. Un album qui se veut fidèle au groupe Justice, expert de l’électro-rock, avec la dose de french touch adaptée. Les deux DJs parisiens s’apprêtent à le jouer ce soir au Paléo Festival et on espère qu’ils seront à la hauteur de nos attentes, tout comme il y a 5 ans. Cet album se veut un peu plus funk que les précédents, sans rien enlever à ce qui incarne le groupe. Un concert qui s’annonce mouvementé Les pogos ne manqueront pas, connaissant l’inventaire de Justice. Genesis, Stress ou encore les reprises du groupe Queen: tout est mixé afin de permettre aux basses de faire péter les enceintes. Parfois métal, parfois électro, parfois même disco ou classique, les Justice savent tout faire en le remaniant à leur sauce. Leur célèbre croix sera évidemment exposée sur la scène, sous un spectacle de lumières comme à chacun de leurs concerts. Reste à espérer que la pluie ne soit pas au rendez-vous, même si les festivaliers de l’Asse y sont...
Len Sander électrise le Club Tent

Len Sander électrise le Club Tent

Hier soir, le Club Tent accueillait son premier artiste sous le coup des 16h30 pour une soirée riche en musique et en émotions. Il s’agissait de Len Sander, groupe originaire de Zürich. Au total, 6 membres ont fait vibrer la grande tente nyonnaise: une chanteuse, une guitare, un synthé, un percussionniste et deux batteries (dont une électronique). Avec des sonorités à cheval entre Purity Ring, Jagwar Ma, Foals, M83 et Little Dragon, Len Sander ne se laisse que difficilement mettre dans une case précise. Ou comme le dit si bien le descriptif de Paléo, “entre pop spatiale et électro miroitante, Len Sander compose de la poésie en mouvement, une ode à la souffrance des cœurs brisés”. On pourrait tenter de définir le style du groupe comme une sorte de pop électrique teintée d’un léger psychédélisme atmosphérique aux douces nappes vaporeuses, toujours avec un son très propre et des kicks calés à la perfection. Jargon de mélomane à part, disons simplement que les basses ronronnantes et les percussions énergiques venaient rythmer à la perfection la voix envoûtante de la chanteuse Blanka Inaueu. Entre transe semi-consciente et envolées lyriques tout en maîtrise, elle a réussi avec brio à transporter le public dans une autre dimension au tout début des festivités, alors que les premiers fûts venaient à peine d’être percés et la foule avait à peine eu le temps de prendre ses quartiers sur l’Asse. Point regrettable dans le même temps, l’audience clairsemée rendait difficilement honneur à la prestation intimiste mais néanmoins dansante livrée par Len Sander. Trop tôt peut-être pour une musique de cette qualité. Pourtant, ce concert aux allures...
Midnight Oil, la classe australienne sur la plaine de l’Asse !

Midnight Oil, la classe australienne sur la plaine de l’Asse !

Les Australiens étaient de passage au Paléo pour leur retour sur scène. Un concert impeccable entre le soleil et les chapeaux cardinal. Dans le monde du Rock n’roll, il y en a des histoires à raconter, des tubes et des légendes à décortiquer. Il y a les légendes disparues et vénérées, alors que certaines sont actuelles et admirées. D’autres en revanche semblent confirmées mais oubliées. Le sentiment général n’était pas loin de l’indifférence lorsque Midnight Oil est sobrement monté sur scène en ce bel après-midi sur la plaine de l’Asse. Une masse de plus en plus compacte et curieuse s’est néanmoins pressée pour accueillir les Australiens, peut être plus par nostalgie que réel enthousiasme. Il faut dire que le coup des vieilles gloires ressorties du placard, le public averti le connaît et s’en méfie parfois cruellement. Face au retour de Midnight Oil, cela peut sembler justifié, leurs dernières tournées remontant au début des années 2000. Se posent alors inévitablement quelques questions : tiennent-ils toujours debout, se questionnent les anciens, est-ce que je connais au moins une chanson se demandent les plus curieux ? Alors que les premiers auront finalement eu rapidement une réponse positive, les autres n’auront pas eu besoin de connaître par cœur le répertoire du groupe pour apprécier un concert solide et efficace. Dès les premières notes, le ton est donné. Le charismatique Peter Garett (qui visiblement n’a pas compris qu’il ne jouait pas dans le pays du « French president Macron » mais dans la confédération de la chère Doris) et sa bande sont en forme et ne s’arrêteront pratiquement jamais pendant une heure et demie. Des classiques, des riffs...
Dôme ensoleillé par le collectif LA-33

Dôme ensoleillé par le collectif LA-33

Le collectif Colombien LA-33, peu connu du grand public,  s’est produit hier en milieu de soirée, attirant plusieurs centaines de personnes au pied de leur scène. Mardi soir, quelques heures après l’ouverture des portes du festival, le Village du Monde était rempli. Beaucoup s’alignaient pour goûter les mets exotiques proposés par les stands, d’autres se promenaient en admirant les décors créés pour la semaine. Quand soudain, à 19h45 tapantes, deux musiciens ont mis les pieds sur la scène du Dôme. Un saxophoniste et un tromboniste. Les deux commençaient doucement à jouer les célèbres notes du film Mission Impossible.  11 autres musiciens ont débarqué, lançant une chanson très énergique aux rythmes de salsa. Parmis ces treize musiciens se trouvaient trois chanteurs, un guitariste, quatre cuivres, un pianiste, un batteur, deux pecutionistes et un bassiste. Leur style, mélangeant salsa, latin-jazz et mambo a rameuté sous le Dôme plusieurs centaines de personnes. Ils ont ensuite joué avec le public, les faisant s’accroupir pour ensuite les faire sauter dans tous les sens. Toute cette énergie et cette bonne humeur a donc fait l’unanimité. Ce concert était l’une des meilleures découvertes à faire cette...
Alice Roosevelt, nyonnais, ni niais

Alice Roosevelt, nyonnais, ni niais

Le premier jour de la quarante-deuxième édition de ce grand festival qu’est Paléo se termine. Et il est de bon ton de se rappeler que ce n’est pas toujours par-delà les frontières que les talents se cueillent. Parfois, même pas besoin de dépasser la barrière du canton. C’est du moins avec ce postulat que s’est déroulé à l’espace presse le tout premier concert de cette semaine, avec un produit bien d’chez nous, Alice Roosevelt. Timidité ? Un showcase minimaliste, avec juste ce qu’il faut de place pour se produire avec quatre “morceaux choisis”, voici ce que le groupe nyonnais Alice Roosevelt aura proposé à un panel de journalistes et autres curieux au bar de l’espace presse du festival. Autoproclamé pop-rock éthéré, c’est en effet un rock aérien qui sort des deux guitares et une basse de ces jeunes hommes, bien vite complété par la voix du chanteur. Envolées dans les morceaux et effets de pédale avec une touchante note de retenue auront suffit à mouvoir le petit public présent, visiblement conquis. Environ une demi-heure de spectacle plus tard, voici que le lead temporise, en invitant les plus intéressés à venir au vrai concert se déroulant quelques trois heures plus tard. Le masque tombe Et voici que les quelques trois heures plus tard ne sont plus. Sur la scène du Club Tent, le groupe se lance. Le public, présent, répond sans fioriture à l’énergie dégagée par le groupe, bridée en effet par le peu d’espace mis à disposition. À un show d’une durée doublée se rajoute une prise de position sur la scène et la complicité entre les membres semble là....